Retrouvez l’interview d’un étudiant parisien parti à la découverte de la culture espagnole dans la ville de Tolède à une heure de Madrid.
Quelles furent tes motivations pour partir étudier à l’étranger ?
La découverte d’une autre culture, une autre mentalité, une autre façon de vivre et ne le cachons pas, une manière de mettre en valeur mon CV.
Cela permet de s’ouvrir. Etant de nature réservée, cela m’a permis de m’ouvrir aux autres, de leur parler, d’apprendre à les connaître.
Pourquoi as-tu choisi d’étudier en Espagne ?
L’Espagne est un pays extraordinaire. Les gens sont ouverts, chaleureux, accueillants. Cela fait plaisir pour un étudiant français qui part sans connaître la moindre personne. J’ai décidé d’aller étudier là-bas pour deux raisons:
- L’apprentissage de la langue espagnole était une étape obligée pour moi. En effet, je veux travailler dans une ONG sud-américaine. Je trouve, en plus, que la langue espagnole est harmonieuse, c’est chantant, vivant et très agréable à écouter.
- Et puis, ne connaissant pas bien quel pays choisir pour partir, j’ai voulu mettre toutes les chances de mon côté en allant dans un pays chaud où la culture de la fête est très présente.
Tolède fut la ville adaptée à mon caractère: intimiste, historique, magnifique et très bien desservie (1heure au sud de Madrid en autobus). Elle regorge de petits coins sympathiques.
Comment as-tu vécu ton arrivée ?
L’arrivée, je pense, est toujours difficile pour quiconque qui quitte pour la première fois son cocon familial. Il y a des coups de blues, des regrets d’avoir peut être mal fait, d’être parti trop tôt, de ne pas avoir été prêt pour cette aventure.
Mais cela ne dure pas et heureusement, il y a tellement à apprendre, tellement à visiter, on en ressort “enrichi”. Personnellement, les premières semaines n’ont donc pas été faciles. Il fallait m’adapter à ma nouvelle ville tolédane, partager une chambre étudiante avec un colocataire, me situer dans la ville, m’ouvrir aux étudiants locaux. Mais au bout de deux/trois semaines, j’avais tout oublié et était complètement ancré dans la culture tolédane.
As-tu eu du mal à trouver un logement ?
Non, pas du tout. Ma faculté de Paris m’avait transmis les coordonnées du service des relations internationales au sein de l’université de Tolédo. Je les ai contacté et en moins de trois semaines, j’avais une chambre en coloc réservée.
Ainsi, dès mon arrivée, je n’ai eu qu’à verser la caution + un mois de loyer et c’était bon. Un autre avantage, c’est qu’il y avait une cantine au sein de la résidence qui servait matin/midi et soir. Un vrai bonheur !
As-tu réussi à facilement te faire des amis ?
Oui mais uniquement des étudiants ERASMUS comme moi. Les étudiants locaux, bien qu’ouverts, ne nous laissent pas trop la possibilité de s’intégrer auprès d’eux. Ils sont gentils, aimables pour nous donner des informations sur ce que l’on cherche à savoir mais pas plus.
En revanche, entre étudiants internationaux, il se forme une véritable communauté. Ainsi, j’ai pu faire la connaissance d’une polonaise, d’une mexicaine, d’une brésilienne, d’une bulgare, d’une coréenne…
Comment se passe la rentrée dans une nouvelle faculté ?
La rentrée a été très bien organisée.
La coordinatrice espagnole sur place avait organisé un rendez-vous avec tous les Erasmus dans un amphi de la fac. Elle nous a fait un petit topo sur le déroulé de l’année, l’organisation des séminaires, les examens etc… Comment se diriger dans la ville (en effet, c’est petit mais il y a plein de petites rues très étroites).
Qu’est ce qui t’as changé dans l’université de Tolède ?
Beaucoup de choses et notamment:
- L’organisation des cours : 1er cours pas avant 10h, pause de 12h à 14h30.
- Les professeurs sont très accessibles (il nous est même permis de les tutoyer, de prendre des pots avec eux, ce qui est pour un français est impossible).
- L’atmosphère reflète le travail mais sans stress.
Un grand merci à Goldman qui nous a fait parvenir son interview Erasmus via le site.