C’est dans une ambiance très décontractée que nous avons parlé d’une chaleur étouffante, celle de Singapour. Raphaël revient sur ce fantastique semestre universitaire qu’il a passé à la National University of Singapore.
Quelles furent tes motivations pour partir étudier à l’étranger ?
Le cursus de mon école de commerce offre la possibilité d’effectuer la troisième année à l’étranger, dans une université partenaire. Pour ma part, je voyais cela comme l’opportunité de découvrir une nouvelle culture, de nouveaux pays en voyageant davantage, et couper les fils avec la famille !
Le choix de partir n’a néanmoins pas été facile à faire, j’avais quand même de quoi me retenir ici ; au final, je savais qu’il y avait que du bon à prendre dans une telle expérience, et un nom de plus à écrire sur le CV !
Pourquoi as-tu choisi d’étudier à Singapour ?
Au total, près de 40 universités partenaires m’étaient proposées. J’ai tout simplement donné le meilleur de moi-même pendant les examens “sélectifs” afin d’obtenir la meilleure: la N.U.S (National University of Singapore).
En plus, je ne connaissais pas du tout encore cette région du monde, ni la culture asiatique. Cette expérience s’annonçait vraiment extra !
Comment as-tu vécu ton arrivée ?
L’étouffement en sortant de l’aéroport ultra climatisé de Singapour ! Une chaleur humide assommante. Et tout autour de l’autoroute, une jungle de verdure impressionnante: le choc environnemental n’a pas mis longtemps à se faire sentir ! Quelques dizaines de minutes après avoir été dehors, on n’a qu’une envie: enfiler le short, le t-shirt, et les tongs !
Chercher un logement depuis la France ne s’est pas révélé simple du tout, étant donné que nous n’avions pu trouver un logement sur le campus. Du coup, nous avons choisi une auberge dans le centre de Singapour (merci le guide du routard !), depuis laquelle nous avons ensuite fait nos recherches les jours suivants.
Cette auberge était fabuleuse: un seul grand dortoir, toutes les affaires pouvaient sans le moindre souci rester sur les lits, et que des étrangers du monde entier…un brassage de culture qui développe une curiosité débordante ! Et un accueil d’ores et déjà extrêmement chaleureux. Un pur régal !
As-tu eu du mal à trouver un logement ?
Mes deux futurs colocataires m’accompagnaient, tous deux de l’école de Lyon également. Notre adresse ? Facile ! Les taxis sont assez peu chers, et ça devient vite un mécanisme: 401 Pasir Panjang Road (avec un petit accent chinois et c’est la classe !). Cette rue se situe au sud de l’université, juste en face du 4ème plus important port commercial au monde ! (Bonjour le bruit !)
Nous nous sommes adressés directement à un agent immobilier dont nous avons eu les coordonnées sur Internet. Après quelques visites, ça a été le coup de coeur pour un appart’ dans un condo, d’environ 50 m² tout meublé, à 10 min à pied de l’université, et avec piscine privée bien entendu !
Le loyer est un peu moins cher qu’en France ; il représente environ 80% d’un tarif français.
Attention à la négociation avec les chinois (notre propriétaire en était un) : ils sont capables de tout. La seule chose qu’on pouvait reprocher à l’appartement était le bruit du port juste en face. Et bien lors de la visite de l’appartement, le proprio avait laissé la télévision allumée… qui y aurait pensé ?
As-tu réussi à facilement te faire des amis ?
Oui, très facilement. L’université est gigantesque, la proportion d’étrangers très importante. Tout le monde est dans le même cas, les cours sont en petits groupes, donc on rencontre vite du monde et c’est vraiment agréable.
Néanmoins, on participe davantage à la vie du campus en étant logé dans une chambre étudiante. Je le recommande vivement : même si on n’a pas tous les avantages et le confort d’habiter dans un appartement, cela permet d’être au courant de toutes les sorties et de rencontrer bien davantage de monde !
Comment se passe la rentrée dans une nouvelle faculté ? Qu’est ce qui t’a changé dans l’université de National University of Singapore ?
Sans le moindre souci… si ce n’est qu’il faut s’habituer à la taille impressionnante de la National University of Singapore : c’est une véritable ville, qui comprend 12 facs et universités différentes (Médecine, Droit, Business) : entre 30 et 40’000 étudiants l’ont choisi, un réseau de bus spécialisé pour le campus (!) et aux couleurs de l’université, de très bonnes installations sportives, des fast-foods à chaque angle de couloirs… Ça n’avait plus rien à voir avec la petite structure de l’école lyonnaise. C’était un nouveau monde pour moi !
Les étudiants sont tous très bien accueillis, et très bien suivis. Les professeurs restent extrêmement disponibles vis-à-vis de nous, notamment par email. Bien entendu, ils en sont à la génération supérieure là-bas, et on peut refaire le cours avec images, sons, et lecture du cours via l’intranet… lorsque les soirées ont été trop arrosées et la grasse mat’ trop tentante par exemple !
Pas de queues interminables à l’administration et des réponses dans les heures qui suivent la demande : une exigence qu’il faut savoir placer en retour, on n’a pas envie de les décevoir. Mais une organisation qui est vraiment agréable, c’est un gros stress en moins de se dire qu’ils sont tous vraiment prêts à aider pour que tout se passe bien, et nous soutenir pour réussir.
As-tu consulté un classement pour connaître la réputation de la NUS ?
La NUS est classée dans les 12-15 premières mondiales si mes souvenirs sont bons… d’où le choix de m’y rendre !
Quel type de cours as-tu suivi ?
Principalement finance, puisque je souhaitais en faire ma majeure au sein de l’école lyonnaise :
- International Macroeconomics
- Corporate Finance
- Visual Basic for Excel: cours d’informatique
- Asia Pacific Business & Society: management interculturel, cours passionnant et très bien dirigé
Il faut savoir que les asiatiques sont beaucoup plus rigoureux que nous encore en ce qui concerne la finance: toutes les formules doivent être apprises et sues. Pour chaque cours, des bouquins d’une moyenne de 500 pages sur lesquels on s’appuie tout au long du semestre.
Et les étudiants locaux ne se relâchent jamais… il faut tenir toute l’année, et franchement ce n’est pas toujours évident. Donc privilégier le travail à plusieurs, c’est beaucoup plus motivant.
Les conditions de vie à Singapour sont-elles faciles ? Parle nous un peu des habitants de Singapour ?
On s’y fait. Il faut savoir que la fin de l’année calendaire pour nous, est la saison des moissons à Singapour. Ce qui signifie qu’il faut s’attendre à être très régulièrement trempé en quelques secondes au fur et à mesure qu’on se rapproche des mois de novembre et décembre.
Socialement, les chinois ne sont pas toujours faciles à vivre, notamment pour les commerces, on a toujours l’impression de se faire avoir. Mais ils restent très accueillants, respectueux et chaleureux, prêts à aider au moindre problème. C’est vraiment “une autre culture” !
Quel plat recommandes tu ?
La nourriture indienne ! Sans hésitation !!! Ce qui est très sympa également à l’université, ce sont les fast-food qui nous servent de cantine: au centre, des tables, et tout autour des stands différents. Ce qui veut dire qu’on peut manger avec à sa gauche une personne avec des hamburgers, à droite avec de la nourriture thaï, et en face des nems chinois, pendant que moi je me régale de nourriture indienne !
Dans l’ensemble, des plats relativement épicés, il faut aimé et dans ce cas on est servi ! Enfin, des cocktails de fruits frais très rafraîchissants pour accompagner ces repas.
En cocktails alcoolisés, il y a bien évidemment le Singapour Sing…Un régal à goûter !
Le truc à faire à Singapour ?
Les quartiers Indien et Chinois valent leur pesant d’or, avec tous les temples et les marchés où il faut être passés au moins une fois. Les habitants de Singapour sont également très fier d’un parc d’attraction, dans une petite île au sud de l’Etat, mais qui est hors de prix et sans intérêt extravagant pour des européens. Malheureusement, Singapour même, on en a assez vite le tour.
Il est néanmoins facile de s’accorder quelques jours de voyage en Malaisie, Thaïlande. Prenez le temps enfin d’aller faire un tour au Cambodge ou au Viêt-Nam, il paraît que ça vaut vraiment le détour…
Merci à Raphael, pour toute question, vous pouvez lui poster des commentaires et nous lui ferons suivre.