Après avoir tourné pendant un an de poste en poste en tant qu’animatrice périscolaire, j’ai ressenti le besoin de partir à l’étranger et de me consacrer aux autres. J’ai opté pour un projet qui m’a amenée en Hongrie, où j’ai pu travailler en tant qu’animatrice en mettant en place des activités dans une école alternative qui accueillait des enfants tziganes.
J’ai effectué cette mission de trois mois avec deux autres volontaires. En arrivant là-bas, nous avons été totalement dépaysés : nouvelle culture, autre mode de vie, de communication, mais également une approche de la pédagogie complètement différente, axée sur les activités par le jeu, le chant ou la danse.
Partir avec d’autres volontaires constitue une véritable force, car du fait de nos différences, nous sommes très complémentaires. On s’aide mutuellement, notamment pour s’exprimer en anglais et on se soutient lorsque ça ne va pas.
Quand je suis partie, je ne m’étais pas réellement fixé d’objectifs et c’est à mon retour que j’ai réalisé combien cette mission m’avait permis de développer mon aptitude à communiquer et mon sens de l’autonomie. Cette expérience m’a également fait prendre conscience de situations difficiles vécues par certaines populations en Europe. Je pense notamment aux conditions de vie d’une partie de la communauté tzigane, qui se trouve sans eau potable ni électricité, ou encore à ma rencontre en Slovaquie avec un jeune qui vivait dans un bidonville.
À notre retour en France, j’ai suivi une formation et réalisé avec tous les autres volontaires partis en Hongrie un film en français et anglais. Puis, me sentant suffisamment aguerrie, j’ai pris un poste d’enseignant contractuel dans un lycée spécialisé pour jeunes handicapés. Parallèlement, je suis animatrice auprès de jeunes en situation de handicap, car c’est un domaine qui est pour moi très enrichissant.